Le liseur - Bernhard Schlink

 

Michaël, âgé de quinze ans, rencontre Hanna, une femme de trente-cinq ans. Pendant six mois il sera son amant, mais aussi son liseur. Et du jour au lendemain Hanna ne donne plus de nouvelles. Sept ans plus tard, Mickaël retrouve Hanna en cour d'assise où elle comparaît pour répondre de son passé de surveillante dans les camps de concentration. Mickaël, présent au procès pour ses études de droit, va percer le secret de la jeune femme.

Un roman historique

Ce livre change vraiment des autres livres : il traite de la seconde guerre mondiale, essentiellement des camps de concentration tout en y ajoutant une histoire d'amour. Et ce qui démarque Le Liseur des autres livres, c'est la façon de présenter les camps. Le point de vue est différent : l'histoire est vue à travers les yeux d'allemands. On peut penser que ce roman est en partie autobiographique car l'auteur, B. Schlink, est un juge allemand né en 1944. Ses parents ont donc vécu pendant la guerre, ce qui explique les questions qu'il se pose par rapport à leur rôle sous le troisième Reich, il exprime son incompréhension : "Comment est-ce que j'en venais à le condamner à la honte? [...] nous condamnions nos parents à la honte ne fût-ce qu'en les accusant d'avoir, après 1945, toléré les criminels à leur côté, parmi eux" (chap. 2)

On voit aussi que Hanna, ayant travaillé dans les camps, se sent coupable: au tribunal elle ne se défend pas, au contraire, elle préfère cacher son secret quitte à être condamnée.

Ou fiction sentimentale

Une autre partie importante, c'est l'histoire entre Hanna et Mickaël. Pourquoi l'auteur a-t-il décidé de marquer une telle différence d'âge dans ce couple ? Peut-être a-t-il vécu lui-même ce genre d'histoire... en tout cas, c'est cette relation qui a poussé le narrateur a écrire son histoire. Cette différence d'âge peut vous sembler choquante mais peut se justifier : un adulte aurait voulu connaître le secret d'Hanna, alors que Michaël respecte son silence.

L'auteur a surtout voulu nous faire voir que "derrière le pire des hommes, il y a toujours un innocent" (A. Camus) , et s'interroge sur la notion de culpabilité collective.

Ce livre est vraiment bien, il est très facile à lire.  Ecrit avec des phrases simples, l'auteur a réussi à faire passer pleins de sentiments... A lire absolument!

Ce qui m'a plu, c'est la façon dont le sujet est abordé dans le livre par l'auteur, ça a changé ma façon de voir les choses.

Paya Marielle 2ndE, Lycée Léonard de Vinci.

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